L’île Roy possède une double caractéristique : tout d’abord, elle se situe dans un méandre prononcé de la Saône au niveau de la commune de Collonges-au-Mont-d’Or. Ensuite, elle se place exactement au milieu du lit resserré de la rivière ; d’où sa forme de croissant. L’île sépare la Saône en deux bras de même importance ; ce qui a permis de séparer la navigation, la descente sur le chenal de rive gauche et la remontée sur le chenal de rive droite. Une digue submergée, à peine visible dans l’axe de la pointe amont de l’île, répartit l’eau dans les deux bras.
L’île Roy a connu diverses occupations humaines. D’abord terrain agricole, puis lieu de résidences secondaires malgré les crues qui recouvrent régulièrement une bonne partie de l’île. Elle a aussi accueilli des restaurants, guinguettes et équipements de loisirs aux fortunes diverses. Car, par absence de pont, seule la traversée avec un bac était possible. Le Grand Lyon a décidé de racheter progressivement les terrains pour transformer cette île en réserve naturelle. Cette mutation en cours fera de l’île Roy un réservoir de biodiversité.
L’intérêt paysager de l’île Roy est de se fondre par sa végétation dans le versant boisé de la balme du plateau de la Dombes. Les parcs des quelques belles demeures qui se sont construites sur ce versant raide apportent des nuances de feuillage qui valorisent le site. L’intérêt écologique est tout aussi notable : le castor s’est ré-installé malgré les pollutions charriées par la Saône. C’est le dernier espace naturel jusqu’au confluent ; espace où la forêt alluviale est présente avec une grande variété d’arbres.
